Loup blanc, loup noir : que choisis-tu de nourrir en période de crise ?
Introduction
Quand on traverse une crise, on cherche souvent à aller mieux le plus vite possible. On veut comprendre, réparer, vibrer haut à nouveau. Mais parfois, on cherche la lumière trop tôt, en oubliant une étape essentielle : aller voir l’ombre qui hurle en silence.
J’ai récemment traversé une tempête intérieure. Rejet, trahison, peur du manque, burn-out… Et pendant quelques jours, je regardais uniquement ce qui s’effondrait. Je nourrissais, sans le vouloir, le doute, la colère, la tristesse. Et ma vibration chutait. Mon énergie stagnait. Je me déconnectais. Puis je me suis souvenue. Ce que tu nourris grandit. Mais avant de choisir ce que tu veux nourrir, il faut d’abord accueillir ce qui demande à être vu.
Quand la crise éclate : le chaos émotionnel
Les périodes de crise réveillent nos peurs les plus profondes. Tout s’intensifie : les émotions, les pensées, les jugements intérieurs. Tu peux te sentir :
- trahi.e
- rejeté.e
- abandonné.e
- en colère
- fatigué.e, vidé.e
- dans le flou total
Et tout ça est légitime. C’est un signal, un cri intérieur. Mais ce qui fait souffrir encore plus que la crise, c’est souvent le refus de ressentir ce qui remonte. Alors la première étape, c’est d’oser dire : je ne vais pas bien. Et c’est ok.
Aller voir l’ombre pour la pacifier
Avant de chercher à vibrer “mieux”, il est essentiel de reconnaître la part de toi qui souffre. Elle ne cherche pas à te tirer vers le bas. Elle cherche à être vue, entendue, aimée. Si tu as été trahi.e : ce n’est pas juste la personne qui t’a trahi. C’est une blessure ancienne qui se réveille. Une part de toi qui a besoin de sécurité. Si tu t’es effondré.e dans ton travail : ce n’est pas une faiblesse. C’est un refus profond de continuer à te sacrifier. Au lieu de te juger, accueille cette part blessée en toi. Tu peux lui dire intérieurement :
“Je te vois. Je sais que tu as mal. Et maintenant, je suis là. Je ne t’abandonnerai plus.”
Tu peux aussi faire un rituel : écrire une lettre, brûler un symbole, poser une offrande dans la nature… Peu importe la forme : l’essentiel, c’est l’intention de réparation. Cette étape est puissante. Car une ombre reconnue… devient disponible pour se transformer.
Le loup blanc, le loup noir : ce que tu nourris grandit
Tu connais sans doute cette légende amérindienne. Deux loups vivent en nous. L’un est sombre : colère, peur, ressentiment, douleur. L’autre est lumineux : joie, paix, confiance, foi.
Un enfant demande à son grand-père :
« Grand-père, il y a un combat en moi entre deux loups. L’un est sombre, plein de colère et de peur. L’autre est lumineux, plein d’amour et de confiance. Lequel va gagner ? »
Et le grand-père répond :
« Celui que tu nourris. »
Mais voilà ce qu’on oublie parfois : tu ne peux pas nourrir la lumière tant que l’ombre hurle de faim. Elle viendra toujours réclamer ton attention. Alors seulement une fois l’ombre reconnue, tu peux choisir :
Est-ce que je continue à me raconter cette histoire de manque ?
Ou est-ce que je commence à ouvrir un nouvel espace ?
Tu as le choix. Pas toujours sur ce que tu vis. Mais toujours sur ce que tu décides d’alimenter en toi.
Nourrir ta lumière pour manifester une nouvelle réalité
Ce n’est qu’une fois cette part d’ombre pacifiée, que tu peux choisir de nourrir ton loup blanc, et là, ce n’est pas du déni. C’est un acte de souveraineté énergétique. Un choix conscient de vibration. Voici ce qui m’aide dans ces moments-là :
Revenir dans mon corps :
Marcher, respirer, danser, pleurer, chanter. Laisser circuler. Mon corps sait. Mon corps guide.
Créer du plaisir simple :
Une musique qui m’élève. Un repas en conscience. Un moment dans la nature. Je crée des îlots de lumière dans la tempête et surtout je fuis BFM TV !
Me rappeler ce que je veux vraiment :
Pas pour forcer la manifestation. Mais pour rallumer mon feu.
M’entourer d’alignement :
Des personnes vraies. Des espaces sacrés. Et parfois… le silence. Et surtout : je fais confiance au processus, même si je ne vois pas encore l’issue et j’honore la version de moi qui est en train de naître, même si elle n’a pas encore pris forme.
Conclusion
Tu ne peux pas éviter la crise. Mais tu peux choisir comment tu la traverses. Tu peux t’abandonner à l’ombre… ou prendre soin de ton loup blanc, un jour à la fois. Alors si tu vis un effondrement, rappelle-toi que ce que tu nourris grandit. Et tu peux choisir, ici et maintenant, de nourrir ta lumière.
Et si tu n’avais pas à traverser ça seul.e ?
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